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Polanski et si les Américains pouvaient tourner la page ?

M. Polanski a été arrêté ce samedi 26 septembre 2009 à l’aéroport international de Zürich-Kloten, invité par le Festival du cinéma, il devait être couronné pour l’ensemble de sa carrière. La raison de son arrestation est connue, les autorités suisses ont reçu un mandat international de la part des USA car Roman Polanski a eu une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans en 1977. Il a été emprisonné, puis libéré sous caution, menacé de retourner sous les verrous, il a fuit la Californie pour rejoindre la France.




Le cinéaste possède une résidence à Gstaad dans les alpes bernoises où il y séjournait parfois, régulièrement, peut-être souvent en réalité on ne le sait pas car les habitants de Gstaad sont naturellement peu loquaces et très réservés à propos de la vie privée des personnalités tout comme les autorités. Ce qui a permis à M. Polanski de voyager en toute quiétude en Suisse.


Dans les faits sans le mandat provenant des USA, il aurait sans aucun doute passé inaperçu mais voilà, il existe un accord d’extradition entre les USA et la Suisse. Et comme dans ces deux pays les délits sexuels contre les enfants sont imprescriptibles, il n’y avait à priori aucune raison pour les autorités helvétiques de ne pas prendre en considération la demande américaine. On peut imaginer sans trop se tromper que Roman Polanski ne groupi pas dans une cellule, à mon avis il se trouve à Gstaad surveillé plus par principe que par conviction.


En plus de cela, la Suisse sous la pression internationale représentée par le G20 a signé des accords pour être radiée de la liste grise des paradis fiscaux. Les menaces de représailles ont été très claires en cas de non coopération.


On ne peut donc pas demander à la Suisse de ne pas coopérer avec les USA sur des bases légales dans une histoire de mœurs alors qu’un d’un autre côté elle s’est engagée à coopérer sur des bases légales également à propos d’évasion fiscale. Les accords internationaux doivent être respectés dans tous les domaines.


La fin  "heureuse" de cette  affaire serait que les Américians annulent leur demande d’extradition pour une seule est bonne raison : la principale personne concernée, la victime, Mme Samantha Geimer à demander à la Justice de Los Angeles d’abandonner les poursuites contre Roman Polanski… Ne serait-il pas pour elle une délivrance, une page définitivement refermée ?